J'ai été tapé près du mur par ce cinéma là parce que j'avais (j'ai toujours du reste) une maman assez cinéphile et qui adorait les polards, mon père étant plus film de guerre (il matait même les pires et toujours avec le même enthousiasme) et famillialement on était tous très James Bond. Donc le cinéma intello et le cinéma français encore moins n'avait pas beaucoup de chance de passé par moi. Sans compter que dès mon enfance j'étais hypnotisé par Bruce Lee, mort alors que j'avais 9 ans. Mon frère fréquentant le Moncel (collège friqué) il fréquentait le fils Genovèse, copain de René Château, producteur lui-même et qui distribura les films du Petits Dragons en France, j'avais donc les splendides affiches de l'époque à la maison.
Mais très vite j'ai fait ma propre culture sur le sujet. J'étais attiré par les films violent et déviant, dès que j'ai eut 13 ans j'ai filé dans toutes les salles où j'étais jusqu'ici personna non grata. A ce moment là le ciné B n'avait pas la popularité et les budgets d'aujourd'hui, Mad Movies existait à l'état de fanzine et franchement je me sentais parfois bien seul devant mes découvertes qui étaient régulièrement dénigré par la presse bien pensante. Aujourd'hui c'est l'exact inverse, je ne le regrette pas et même je remercie Tarantino d'avoir fait tant de pub à ce cinéma là, au point que tout le monde se sent aujourd'hui spécialiste de... à commencé par ceux qui hier se foutait de notre tronche. Et puis il y a eut aussi l'excellent et éphémère magazine H.K de Gans et sa bande qui donnera à ce cinéma là le statut qu'il mérite largement. L'un dans l'autre aujourd'hui me voilà quadra et la tête pleine de tout ces films qui aujourd'hui architecture des dizianes de films, du plus gras des Seagal en passant par Van Damme pour aboutir sur des joyaux comme Collateral.